Zig Zag Zen : psychédéliques et méditation, que dit la science ?
Depuis quelques années, la recherche commence à s’interroger aux liens entre méditation et psychédéliques, et sur les synergies entre ces deux pratiques.
Plusieurs publications déjà parues ont montré que :
- l’utilisation de psychédéliques augmentait à la fois la fréquence et la profondeur de la pratique de la méditation (source)
- il existait une relation entre la consommation de psychédéliques et l’intérêt porté au bouddhisme (source)
- la pratique de la méditation peut accroître la capacité à naviguer lors d’une expérience psychédélique de forte intensité (source)
Une nouvelle étude vient d’être publiée sur un aspect un peu spécifique : celui de la dissolution de l’ego. Elle pose la question suivante : quel(s) lien(s) y a t-il entre prise de psychédélique, pratique de la méditation et dissolution de l’ego ?
Voici les conclusions de l’étude, effectuée sur un panel de 953 individus :
- Les personnes ayant utilisé des psychédéliques sont plus susceptibles de pratiquer la méditation tout au long de leur vie. Plus précisément, c’est l’expérience de dissolution de l’ego (permise par la prise de substance enthéogène) qui a le plus fort impact sur le maintien et l’approfondissement d’une pratique de méditation
- La consommation de psychédéliques est associé à (1) une moindre perception globale des obstacles à la pratique de la méditation et (2) à une meilleure perception des bénéfices de la méditation. L’hypothèse des auteurs de l’étude étant qu’il est vraisemblable que la ressemblance entre une expérience psychédélique aiguë et des états méditatifs avancés diminue la confusion sur la façon de pratiquer la méditation et réduit les barrières qui inhibent l’engagement dans la méditation.
- Il est possible qu’une expérience psychédélique aiguë puisse donner aux personnes sans expérience de la méditation un point de référence avec lequel elles peuvent orienter leur pratique, conduisant ainsi à une plus grande efficacité.
- De manière générale, les personnes ayant utilisé des psychédéliques ET pratiquant la méditation ont signalé des niveaux plus élevés de bien-être psychologique et de satisfaction de vie que celles n’ayant pratiqué qu’UNE seule de ces activités.
D’une certaine façon, cela rejoint également mon expérience personnelle : les quelques fois où j’ai vécu une dissolution de l’ego sous substance, ma pratique de méditation a été transformée.
Bien sûr, il ne s’agit que d’un aspect des interactions entre ces deux domaines, et j’imagine que les prochaines années de nouvelles recherches seront publiées, la méditation et les psychédéliques étant probablement deux des objets scientifiques les plus en vogue depuis quelques années.
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